Le gouvernement des États-Unis a été un acteur majeur d’Internet. En effet, il a investi des fonds importants dans la recherche et le développement de réseaux de communication dans les années 1960. Cela a conduit à des projets tels que ARPANET, qui était un réseau de recherche financé par l'Advanced Research Projects Agency (ARPA), une agence du Département de la Défense.
Bien que le gouvernement des Etats-Unis ait apporté les fonds nécessaires, il mettait en place des règles strictes et soutenait la domination des grandes entreprises. En effet, il a par exemple facilité la transition d'Internet du secteur public au secteur privé. De plus, le gouvernement bureaucratique a cherché à contrôler et à limiter l'accès à Internet pour des raisons politiques, censurant des contenus et surveillant les activités en ligne des citoyen·es. Cela a contribué à restreindre la libre circulation de l'information et les valeurs de liberté d’Internet.
Le Tech Model Railroad Club est un groupe d’étudiant·es du MIT (Massachusetts Institute of Technology) considéré·es comme les premier·es hackers. Le club est fondé en 1e communication dans les années 1940 et était surtout connu pour être un foyer de passionné·es de technologie et d'informatique.
Il a été un lieu de rencontre pour des étudiant·es qui partageaient un intérêt commun pour les trains miniatures, mais est devenu célèbre pour son implication dans le développement précoce de l'informatique et des réseaux. Dans les années 1950 et 1960, alors que les ordinateurs étaient encore relativement rares et coûteux, les membres du TMRC ont commencé à expérimenter avec la programmation informatique pour automatiser et contrôler les opérations de leur réseau de chemins de fer miniatures. Iels ont permis de développer l’ordinateur et suivaient une politique de collaboration et d’accessibilité à tous. Chacun·e était libre de bidouiller avec les codes et logiciels, sans aucunes normes ou hiérarchies définies, l’ordinateur permettait de travailler complètement librement et de sortir de sa condition.
Les hippies ont joué un rôle significatif dans l'évolution d'Internet.
Leur contre-culture des années 1960 et 1970 a nourri un sentiment d'ouverture et d'expérimentation qui a toujours été au coeur des débuts d’Internet. En prônant la liberté d'expression, le rejet des structures traditionnelles et la recherche de nouvelles formes de connexion humaine, les hippies ont contribué à créer un environnement propice à l'innovation technologique et à l'émergence de communautés en ligne.
Leur vision d'un monde plus connecté et équitable grâce à la technologie a également inspiré certains pionniers d'Internet à poursuivre des idéaux similaires, donnant naissance à une culture numérique marquée par le partage des ressources, la collaboration et l'engagement envers des valeurs de liberté et d'égalité.
Internet était un véritable outil d’émancipation personnelle et collective.
Ainsi, bien que les hippies n'aient pas directement créé Internet, leur influence a été profondément ressentie dans sa culture et son développement initial.
Le WELL (Whole Earth 'Lectronic Link) est l'un des premiers forums de discussion en ligne, fondé en 1985 par Stewart Brand et Larry Brilliant. Il a joué un rôle important dans l'histoire d'Internet en tant que première communauté en ligne.
Le WELL a attiré une communauté diversifiée d'utilisateurs, comme des écrivain·es, des technologues, des écologistes, des artistes et des penseur·euses. C'était un lieu où les membres pouvaient discuter de sujets variés, partager des idées et échanger des connaissances.
C’est également l'un des premiers forums à utiliser des interfaces textuelles pour les discussions en ligne. Il a par exemple introduit des fonctionnalités telles que les salons de discussion thématiques et les profils d'utilisateurs, contribuant ainsi à façonner les conventions des forums en ligne qu’on retrouve aujourd’hui.
Pour finir, le WELL a eu une influence significative sur la culture numérique et la façon dont les gens communiquent en ligne. Il a fondé le concept de communauté en ligne et soutenu des valeurs émancipatrices comme le dialogue, l’échange et le partage.
L'Electronic Frontier Foundation (EFF) est une organisation à but non lucratif fondée en 1990 aux États-Unis, en réaction à la répression massive exercée envers les hackers, mettant en danger la démocratie. Son objectif principal est ainsi de défendre les droits civils dans le domaine numérique, en se concentrant sur la liberté d'expression, la vie privée, l'accès à l'information et l'innovation technologique.
L'EFF a ainsi oeuvré à pour protéger la liberté d'expression en ligne en s'opposant à la censure, à la surveillance gouvernementale excessive et à toute tentative de restreindre le libre échange d'informations sur Internet.
Il a aussi milité pour renforcer la protection de la vie privée en ligne quand les pratiques de collecte de données étaient abusives, en défendant le chiffrement et en luttant contre la surveillance de masse.
L'EFF travaille toujours pour protéger les droits des utilisateur·ices d'Internet, en luttant contre les abus des droits de propriété intellectuelle, en promouvant la liberté d'innovation et en soutenant les créateur·ices dans leur lutte pour un Internet ouvert et équitable.
La publicité "1984" d'Apple pour le Macintosh est diffusée lors du Super Bowl XVIII le 22 janvier 1984 et réalisée par Ridley Scott.
Elle intervient dans un contexte où le marché de l'informatique était dominé par des grandes entreprises comme IBM.
Apple voulait lancer son Macintosh avec une publicité qui se démarquerait de la concurrence en s’appuyant sur des valeurs nouvelles.
La publicité présente une esthétique dystopique qui rappelle l'univers du roman « 1984 » de George Orwell. Elle montre une salle de réunion grise et oppressante où des travailleur·euses sont sous le contrôle d'un chef autoritaire, et sont obnubilé·es par un écran. Une athlète féminine portant un T-shirt avec le logo Apple brise soudainement le contrôle en jetant un marteau sur l’écran géant. Elle symbolise la libération de la pensée et la naissance du Macintosh comme un outil de liberté et d’émancipation personnelle.
Le Whole Earth Catalog est un catalogue lancé en 1968 par Stewart Brand. Ce catalogue était une compilation d'outils, de ressources et d'informations destinés à aider les lecteurs à vivre de manière plus autonome, durable et consciente. Le catalogue a émergé de la contre-culture des années 1960 et reflétait les idéaux hippies de cette époque, notamment l'autosuffisance, la conscience écologique et la recherche d'une vie plus authentique et libre. Il comprenait une large gamme de produits, de livres, d'outils, de matériaux de construction, de conseils pratiques et d'informations sur une variété de sujets, avec toujours un intérêt marqué pour les technologies appropriées. C’est-à-dire des technologies simples, accessibles et respectueuses de l'environnement, qui pourraient être utilisées pour améliorer la vie des individus et des communautés tout en réduisant leur impact sur la planète. Le Whole Earth Catalog a eu un impact significatif sur la culture et la pensée américaines des années 1960 et 1970. Il a inspiré de nombreux lecteur·ices à adopter un mode de vie plus écologique et alternatif et a montre le début d’Internet comme un moyen pour s’émanciper et vivre librement.
En savoir plusIBM est une entreprise technologique et informatique lancée en 1924 au coeur de la création Internet. IBM a en effet été impliqué dans le développement de protocoles de communication comme le TCP/IP et a mené des recherches importantes dans le domaine de l'informatique et des réseaux de communication. Cependant, dans les premiers jours d'Internet, IBM a fait face à des critiques sur certaines de ses pratiques commerciales, notamment des accusations de monopole et de comportement anticoncurrentiel. En effet, IBM a fiché informatiquement la vie privée des citoyen·es américain·es et a récolté des données personnelles pour le projet de sécurité sociale américain. Cela a créé des tensions avec la communauté open source et les défenseur·euses du libre accès à la connaissance et à la technologie, qui voyaient les grandes entreprises comme une menace à la liberté et l’émancipation personnelle.
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